« Cryptoprocta ferox » traduit littéralement du latin signifie: « Anus caché féroce ». Ce nom scientifique étrange est tout sauf intimidant, et pourtant, l’animal qui le porte existe bel et bien à Madagascar. Le fosa (prononciation : foussa), seul représentant de son genre, possède une glande anale entourant l’anus qui lui permet de sécréter une substance pour marquer son territoire. Mais encore ?
Ses caractéristiques
Ailleurs vous trouverez des lions ou des tigres, à Madagascar se trouve le « fosa ». Il fait partie de la famille des eupleridés, la famille qui regroupe les carnivores endémiques de Madagascar. Un fosa adulte mesure entre 70 à 90 cm environ, pèse entre 6 à 9 kg et n’est pas plus haut que 35 cm. De couleur brun-roux avec le ventre plus clair, il possède une trentaine de dents. Il a les membres courts et trapus. Chaque patte se termine par cinq doigts à griffes semi-rétractiles. Sa nourriture se compose surtout de tenrecs, s’il habite une région montagneuse, ou de lémuriens, s’il habite une région forestière. Cependant, il se nourrit également de petits mammifères, oiseaux et reptiles, régulant ainsi l’écosystème en évitant l’invasion de certaines espèces.
Où les trouver ? Et côté reproduction ?
Les fosa étaient autrefois nombreux à Madagascar, mais à présent ils sont classés « vulnérables » par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature). Ils habitent dans tout type de forêt (sèche, humide ou épineuse). Actuellement, il ne reste que 2500 individus approximativement dus à la déforestation. Cette destruction massive de leur habitat naturel rend leur nourriture rare et ils deviennent voleurs de volailles près des villages. Devenus nuisibles, les hommes les chassent même si traditionnellement, c’est tabou de les tuer ou les manger. Quelques fosa ont été déplacés aux zoos de Denver, de San Antonio ou au zoo de Paris, mais vous pouvez aussi tenter de les observer près de la forêt de Kirindy, à Madagascar. Une fois par an, entre septembre et décembre, la femelle s’affronte sur un arbre avec plusieurs mâles pour trouver l’heureux élu. Celui-ci doit être le plus fort et la dominer. Chaque année, la femelle choisit le même arbre pour s’accoupler à l’extrémité d’une branche. Trois mois plus tard naissent un à six petits qui seront indépendants à un an et sexuellement mâtures à 2 ans.